Les treize contributions ici réunies sont principalement consacrées au Wittgenstein des dernières années (1946-1951). Après l'époque du Tractatus, puis celle des Recherches philosophiques, sa pensée prend alors des inflexions nouvelles. Les manuscrits de cette période sont un matériau d'une richesse considérable, encore insuffisamment exploré.

Ce livre a pour origine une colloque international, intitulé « Le Dernier Wittgenstein », qui s'est tenu au Collège de France du 14 au 16 mai 2001. Tous les auteurs ne sont pas ce qu'il est convenu d'appeler des « spécialistes » de Wittgenstein. Plusieurs comptent aujourd'hui parmi les figures les plus originales et les plus influentes du paysage intellectuel international, mais leur intérêt pour Wittgenstein n'est pas de circonstance. Ils sont de ceux qui entretiennent de longue date un rapport personnel avec lui ; de ceux pour qui la lecture de ses écrits a changé quelques chose ou, en tout cas, compte dans leur manière de concevoir ou de pratiquer la philosophie (ou la sociologie) : de ceux qui témoignent de la présence de Wittgenstein dans la réflexion contemporaine.

« Il est impossible de formuler des propositions philosophiques en général : c'est une conviction sur laquelle Ludwig Wittgenstein (1889-1951) n'a jamais varié. La solution réelle et complète d'un problème philosophique ne consiste pas pour lui à remplacer un usage métaphysique du langage par un autre, mais à ramener les mots de leur usage métaphysique à leur usage ordinaire. Cette idée constitue la véritable originalité de Wittgenstein. Le chemin qu'il nous suggère d'emprunter, c'est justement celui qui a été oublié par le système des options philosophiques existantes. À la différence de beaucoup de travaux antérieurs, les textes de ce recueil se caractérisent par le fait que leurs auteurs acceptent tous d'essayer de jouer le jeu de la philosophie à la façon de Wittgenstein. » (Jacques Bouveresse)

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