Pionnier des indépendances, riche en matières premières, le Togo fut longtemps surnommé la « Suisse de l’Afrique ». Mais les jeux d’influence étrangers ont ruiné l’équilibre économique et social de cette jeune nation. Sur cette terre d’enjeux géostratégiques, les anciennes puissances coloniales puisent leur part du butin en détournant les fonds publics et en participant au pillage des ressources naturelles. Depuis le coup d’État militaire qui a suivi la mort de Gnassingbé Eyadéma, le pays n’a pu digérer le lourd héritage d’une longue dictature, instaurée puis soutenue à bout de bras par la France en premier lieu. Le toilettage politique d’avril 2012 ne fait même pas illusion : « Le problème du Togo, ce n’est pas que la mafia soit au pouvoir, car la mafia est le pouvoir. » Le même système continue de truquer les élections, de réprimer les populations, d’orchestrer les divisions. Il ne pourra disparaître que si les relais et les appuis internationaux se retirent du pays.

La collection des “Dossiers noirs”, en coédition avec l’association Survie est issue d’une collaboration avec Agir ici (un collectif ayant rejoint la confédération internationale Oxfam France).

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