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Dans notre précipitation à lier médecine et génétique, nous perdons de vue les autres possibilités d’améliorer la santé publique : approche sociale de la santé, analyse des causes de décès, etc. Les différences de structure sociale, les habitudes de vie et l’environnement comptent pour beaucoup plus dans les maladies que les différences génétiques. Voilà le genre d’information qu’il est nécessaire de faire partager le plus largement pour résister à l’assaut du « tout génétique ».
La génétique va révolutionner la médecine, nous dit-on, et il faut se préparer à cette perspective inéluctable au bénéfice de tout un chacun. Ne doit-on pas plutôt se demander s’il est fondé de vouloir imposer une telle médecine quand il n’y a pas de gènes majeurs dans les maladies communes et que nombre de tests seront inutiles et mal interprétés. Alors que les marchands de tests poussent les feux pour s’imposer, des données de plus en plus nombreuses montrent que, très souvent, les facteurs génétiques jouent un tout petit rôle. Laurent Dianoux

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