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Les médias convertis aux évangiles du marché ne cessent d’expliquer que la « crise de l’école » est liée à sa rigidité et son inadaptation face aux exigences du monde de l’entreprise, dans le cadre d’une « économie de la connaissance » et d’une « société cognitive » appelées à rentabiliser les investissements en « capital humain ». Face à ce point de vue de décideurs économiques, des tracts syndicaux ou des pamphlets vengeurs mettent l’accent sur le péril de la privatisation de l’enseignement, dont la dévaluation des savoirs constituerait une première étape. Ce discours militant, qui repose bien souvent sur les mêmes catégories d’analyse et les mêmes présupposés indiscutés, tend à n’être que l’envers du discours managérial. Ces deux points de vue enferment la réflexion sur l’école dans une alternative qui ne se justifie que par leur circularité. Une interrogation sur les catégories d’analyse utilisées pour penser les transformations en cours s’avère ainsi indispensable. Frank Poupeau

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