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On peut regretter l’absence de grands dirigeants syndicaux comme Émile Pouget, ce secrétaire national de la CGT d’avant 1914, pour proclamer : « L’action directe, c’est la force ouvrière en travail créateur : c’est la force accouchant du droit nouveau – faisant le droit social. »
On entend déjà les sceptiques et les « modernes »: il est impossible de transposer les méthodes d’hier au traitement des questions d’aujourd’hui, de tirer des leçons d’un conflit localisé pour des questions d’importance nationale dans un contexte mondialisé. Il faut savoir s’adapter, renoncer à la grève qui est périmée, et tout miser sur le dialogue social.
La classe ouvrière organisée n’existe plus guère, certes, mais les ouvriers et employés subalternes restent légion et largement majoritaires dans nos pays développés. La plus grosse difficulté vient du fait qu’eux-mêmes et la plupart des intellectuels qui s’expriment ne croient plus qu’ils sont potentiellement porteurs d’un avenir meilleur pour l’humanité.

Ce numéro est le fruit d’une collaboration avec le Centre d’histoire du travail (CHT, 2 bis Léon-Bureau 44200 Nantes – 02 40 08 22 04). Depuis plus de vingt ans cette association conserve et met en valeur les archives des organisations et des militants ouvriers et paysans, principalement de Loire-Atlantique. Pour bâtir le dossier sur les grèves de 1955 à Nantes et Saint-Nazaire, il a été fait appel à la plume d’historiens locaux aux archives du CHT (fonds syndicaux, interviews, etc.) ainsi qu’à celles, encore soumises à dérogation, conservées aux Archives départementales de Loire-Atlantique (ADLA).

> Conférence donnée par Christophe Patillon (du Centre d’Histoire du travail de Nantes) et Charles Jacquier à la librairie L’Odeur du temps à Marseille le 23 septembre 2005.

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