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« “Karl Kraus est le seul Autrichien de ce siècle à avoir gagné deux guerres mondiales.” (Hans Weigel) Il a moralement gagné la première notamment en publiant, avec Les Derniers Jours de l’humanité, un des réquisitoires les plus impitoyables qui aient jamais été conçus contre elle et contre la guerre en général. Et il n’y a rien d’artificiel ou d’exagéré dans le fait de suggérer qu’il a gagné également de façon anticipée la deuxième, en écrivant, en 1933, avec la Troisième nuit de Walpurgis, un des textes les plus perspicaces et les plus puissants qui aient été produits sur une catastrophe dont il n’a pourtant vécu que les débuts, puisqu’il est mort en 1936, avant d’avoir connu le pire. »
Suivant la parution simultanée, à l’hiver 2005, de la traduction de ces deux ouvrages en français, ce numéro est consacré à certains aspects des nombreuses guerres que Kraus a menées non seulement contre la guerre, mais également contre le mensonge, la corruption, l’inhumanité et la barbarie sous toutes leurs formes.
Ce numéro est issu d’un colloque organisé au Collège de France, le 29 mars 2005, sous la direction de Jacques Bouveresse et Gerald Stieg, et dédié à la mémoire d’un autre intellectuel autrichien, disparu récemment, qui a mené, lui aussi, toute sa vie un combat infatigable pour la cause de la liberté et de la justice : Felix Kreissler (1917-2004), résistant, déporté à Buchenwald, professeur émérite à l’université de Rouen et créateur de la revue Austriaca. Cahiers universitaires d’information sur l’Autriche.

> Voir L’œuvre de Karl Kraus aux éditions Agone

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