Au jour le jour

Varian Fry, ou Une lueur vive dans la nuit (II)

Le 15 août 1940, quand le jeune Américain Varian Fry arrive à Marseille pour fonder le Centre américain de secours, la ville est une nasse pour tous les réfugiés qui fuient l’avancée de l’armée allemande alors que l’article 19 de la convention d’armistice annonce : « Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants désignés par le gouvernement du Reich. »

Arrivé à Marseille après la débâcle de juin 1940 dans un état de désespérance partagé par tous les réfugiés antifascistes, le journaliste Hans Sahl apprend par un ami la présence d’un Américain qui aurait en poche une liste de gens à sauver et de l’argent pour eux. Après avoir d’abord cru à une plaisanterie, il téléphone pour prendre rendez-vous et se rend à l’hôtel Splendide, qui tient lieu de bureau à Fry.

« J’ai été accueilli par un jeune homme en bras de chemise, il a passé son bras autour de moi pour glisser quelques billets dans ma poche, m’a amené près de la fenêtre, a chuchoté comme un médiocre acteur dans un rôle de conjuré : “Si vous avez besoin de plus, revenez. En attendant, je vais télégraphier votre nom à Washington. Nous allons vous sortir de là. Il y a des moyens ; vous verrez, il y a des moyens…” Il me versa un verre de whisky. “Au fait, vous avez besoin d’un nouveau complet. Vous ne pouvez pas continuer à vous promener comme ça. Demain, nous allons vous acheter un joli complet d’été.” J’ai avalé le whisky et dit alternativement : “Thank you very much, Sir”, “Danke vielmals” et “Merci, monsieur”. Imaginez un peu : les frontières étaient fermées, on était pris au piège, à tout instant on pouvait faire l’objet d’une nouvelle arrestation, ta vie était finie et voilà que tout d’un coup tu as devant toi un jeune Américain en bras de chemise qui te bourre les poches d’argent, passe son bras autour de toi et susurre avec l’air d’un conspirateur dont il joue mal le rôle : “Oh, il y a des moyens de vous sortir de là”, et pendant ce temps, ô horreur ! voilà que les larmes coulent le long de tes joues, mais oui, abomination, de vraies grosses larmes, et le gaillard, l’infâme, au demeurant un ancien étudiant de Harvard, sort pour de bon sa pochette de soie de la veste qui est sur le dos de sa chaise en disant : “Tenez, prenez-la. Elle n’est plus très propre, vous voudrez bien m’excuser.”[1]»

En outre, parallèlement aux actions légales de secours à l’instar des organisations humanitaires classiques, des activités clandestines se mettent en place pour contourner la situation inextricable et désespérée à laquelle nombre des réfugiés les plus exposés sont soumis. Le mois suivant, Fry participe lui-même à un passage de la frontière espagnole, par le village de Cerbère, avec Heinrich Mann, Franz Werfel et Alma Mahler ; tandis que la « route F. » – du nom de Hans et Lisa Fittko, un couple de militants antinazis allemands rompus au travail clandestin – prend son essor, toujours à partir de Banyuls [2].

Parmi ceux qui vont travailler avec Varian Fry, on retrouve ainsi, malgré un important renouvellement, trois principaux groupes de personnes : d’abord des réfugiés allemands antinazis, comme Albert Hirschman ou Hans Sahl ; ensuite des Américains d’origine vivant en France avant la guerre, comme Miriam Davenport, Charles Fawcett ou Mary Jayne Gold [3]  ; enfin des Français qui y font l’apprentissage des activités clandestines et des prémisses de la Résistance, comme Jean Gemähling – qui deviendra l’un des chefs du mouvement « Combat » ; ou comme Daniel Bénédite et Paul Schmierer, issus de la gauche socialiste et de l’extrême gauche antistalinienne des années 1930[4].

Les premiers à travailler rue Grignan, au siège du CAS, sont Miriam Davenport, Charles Fawcett, Mary Jayne Gold, Albert Hirschman, Franz von Hildebrand et Heinz Oppenheimer. En octobre, ce sont Daniel et Theodora Bénédite, Marcel Chaminade, Jean Gemähling, Anna Gruss et Marcel Verzeanu qui intègrent l’équipe du CAS afin de combler les premiers départs. Ainsi, Albert Hirschman, qui a quitté Marseille pour se mettre à l’abri lors de la visite de Pétain le 30 novembre, part pour Lisbonne mi-décembre afin d’échapper à une probable arrestation. Le CAS réorganise alors ses activités : Gemähling s’occupe des relations avec les services anglais et Verzeanu du travail clandestin.

La filière des socialistes de gauche est présente tout au long de l’histoire du CAS. Ainsi, avant même son arrivée à Marseille, c’est le journaliste alsacien et militant socialiste actif Charles Wolff qui avait été à l’origine de la participation de Miriam Davenport. Croisé à Paris puis retrouvé, après la débâcle, au siège du parti socialiste de Toulouse, Wolff entreprit dès lors sa formation politique, tout en lui présentant Katia Landau (la veuve d’un militant autrichien, adhérent du POUM tué par les staliniens à Barcelone en 1937), Justus Rosenberg (un lycéen polonais), Daniel Bénédite et les Allemands Konrad Heiden et Walter Mehring. Tous seront mêlés à l’action de Fry.

On retrouve donc, dans toute l’activité du CAS, une vitrine légale – que des personnalités du monde des arts et lettres cautionnent de leur renommée, souvent à leur insu –, avec une activité de sauvetage de militants ouvriers, en premier lieu socialistes ou socialistes de gauche ; puis, de plus en plus – avec l’arrivée de Bénédite qui renforce cette tendance –, des personnalités et des militants des différents courants de l’extrême gauche antistalinienne.

En plus des militants socialistes allemands, des trotskistes italiens, Bénédite souligne le rôle des militants anonymes – « auxquels on peut se fier sans réserve » pour les activités illégales. Aux antifascistes italiens, il faut ajouter des militants du POUM et de la CNT réfugiés en France.

Enfin, il faut mentionner le cas emblématique de l’écrivain et militant Victor Serge. Sachant que celui-ci est pris en charge par le CAS et casé avec les locataires de la villa Air-Bel, aux côtés d’André Breton et des surréalistes, on mesure que l’action de Fry ne rentre guère dans les canons d’une activité humanitaire ou partisane classique. Elle passe aussi par les liens que le Centre américain de secours entretient avec la coopérative du Croque-fruit, créée à Marseille, à l’automne 1940, sous le nom du « Fruit mordoré », autour de Jean Rougeul, de l’acteur et sympathisant trotskiste Sylvain Itkine et du journaliste Guy d’Hauterive afin de fabriquer des bouchées sucrées avec de la pâte de dattes importée d’Algérie. Parmi les ouvriers, on retrouve, selon Jean Rabaut, « habitués de la rive gauche, Russes émigrés apolitiques mais aussi trotskistes, pivertistes, communistes des diverses oppositions » et, notamment, le communiste ultra-gauche Marc Chirik ou l’écrivain Jean Malaquais[5].

Ce positionnement fait de Varian Fry non seulement un suspect pour le régime de Vichy, mais aussi pour l’administration américaine. Ainsi le consul général Fullerton lui conseille-t-il de rentrer aux États-Unis à peine un mois après son arrivée à Marseille. Il ne trouve que le soutien du vice-consul Hiram Bingham ; mais celui-ci est rappelé aux États-Unis en mai 1941. De même, lors de sa visite à Vichy pour faire connaître le rapport de Bénédite sur les camps d’internement du sud de la France, Fry se heurte à une fin de non-recevoir du ministère de l’Intérieur français, ce qui ne surprend guère, mais aussi des ambassades étrangères. Enfin, son expulsion de France se fera avec l’aval du département d’État américain.

En effet, dès l’automne 1940, le sous-secrétaire d’État chargé de l’immigration et du problème des réfugiés, Breckinridge Long, arrive à convaincre Roosevelt que l’émigration risque d’amener aux États-Unis des éléments de la « cinquième colonne » ou des communistes. Contre l’avis des libéraux – tels Eleanor Roosevelt ou George Warren –, cette influence débouche sur l’interruption du « dispositif prévu entre l’AFL et le département d’État ». Cette nouvelle situation s’ajoutant aux difficultés de communication entre Marseille et New York amène l’ERC à s’inquiéter de l’indépendance de Fry et à lui demander « de se conformer au rôle neutre du travailleur social »[6] . Pour New York, la priorité est, d’une part, de collecter des fonds – l’exfiltration de personnalités connues en étant la contrepartie impérative ; et, d’autre part, de conserver la confiance du département d’État.

De son côté, « Fry […] voulait sauver le plus grand nombre, pas seulement les plus célèbres[7]  ». Les rapports de l’ERC avec Fry vont donc se dégrader jusqu’à ce que ce dernier écrive à Frank Kingdom, le 21 janvier 1941 : « Ce bureau n’est pas votre bureau : c’est un comité indépendant composé de divers citoyens américains qui résident en France. » Fry s’efforce alors de s’extraire du dispositif dans lequel il est pris et de développer d’autres réseaux de relations, avec de nouveaux appuis techniques et financiers, notamment d’autres organisations de secours aux réfugiés comme le HICEM ou la YMCA.

En juin 1941, la politique américaine d’immigration se restreint encore plus, tandis que Roosevelt laisse totalement l’initiative à l’appareil bureaucratique du département d’État. Dès lors, la direction de l’ERC considère que Fry a « troqué la rhétorique humanitaire neutre pour un militantisme dangereux trop proche du socialisme et poursuivi des activités illégales en temps de crise international [8]».

Dans un environnement hostile et privé de soutien, le départ de Fry est alors inéluctable. Le 31 juillet 1941, un avis de recherche est lancé par la police française à son encontre. Convoqué à la préfecture le 29 août, il y apprend son expulsion du territoire national.

Cependant celle-ci ne marque ni la fin du Centre américain de secours, ni celle de l’engagement de Varian Fry, même s’il se déploie sous d’autres formes. Le CAS se réorganise autour des couples Bénédite et Schmierer, avec Anna Gruss, Lucie Heymann et Jean Gemähling, qui en devient le responsable officiel jusqu’à son arrestation, le 25 novembre 1941. Il est alors remplacé par Daniel Bénédite, avec comme adjoint Paul Schmierer puis Joseph Rebull, un militant du POUM. L’année suivante, dès sa libération le 15 mars, Jean Gemähling rejoint la Résistance. « L’existence légale du CAS, écrit Bénédite, se prolongea durant les cinq premiers mois de 1942 sans perquisitions, sans persécution apparente de la police.[9]» Mais le 2 juin, une descente de police entraîne l’arrestation du personnel présent. Libérés début juin, Bénédite et Schmierer quittent Marseille – au moment du procès du Centre américain de secours devant le tribunal militaire –, se réfugiant dans le haut Var pour l’un, à Vence pour l’autre. En décembre 1942, Bénédite rejoint un groupe de bûcherons maquisards et participe à des activités de résistance jusqu’à la fin de la guerre, le siège du CAS clandestin étant finalement transféré à Régusse, dans les gorges du Verdon, à l’automne 1943.

Revenu aux États-Unis en octobre 1941, Varian Fry entreprend, à la demande de l’ERC, une tournée de conférences, sans beaucoup de succès, où il dénonce les politiques d’immigration. Suivant les conseils de Victor Serge, il tente de mobiliser l’opinion américaine en faveur des réfugiés et attaque la politique du département d’État dans la presse de gauche. Il donne ainsi des articles au New Leader et à la New Republic, y alertant l’opinion sur la situation en Europe et notamment le « massacre des Juifs[10]», abandonnés par la politique étrangère américaine[11].

On mesure à quel point pareille dénonciation pouvait être à contre-courant quand on se souvient que, la même année, le chef de l’Office of War Information, Leo Rosten, par ailleurs écrivain juif à succès, « repoussa la suggestion de mettre l’accent sur les atrocités perpétrées contre les Juifs en expliquant : “À en croire [notre] expérience, l’effet sur l’Américain moyen est beaucoup plus fort si la question n’est pas exclusivement juive”[12]». Et en effet, comme l’écrira Howard Zinn, « le destin des Juifs dans l’Europe occupée par les Allemands […] n’était pas ce qui préoccupait le plus Roosevelt. L’enquête de Henry Feingold, The Politics of Rescue, montre que le Président, au moment même où les Juifs étaient enfermés dans les camps et que commençait le processus qui allait aboutir à l’abominable extermination de millions de Juifs et non-Juifs, ne prit pas les mesures qui auraient permis de sauver des milliers de vies humaines. Il ne considérait pas qu’il s’agissait là d’une priorité. Il confia la question au département d’État, dont la froide bureaucratie et l’antisémitisme firent obstacle à l’action[13]».

En 1943, il participe à la mise en place de l’American Labor Conference on International Affairs, présidé par William Green, le président de l’AFL, et coordonné par David Dubinsky ; qui lui confie la tâche de directeur et rédacteur en chef de Labor Outlook, revue trimestrielle destinée à étudier le devenir de la question syndicale dans le monde de l’après-guerre.

Deux ans plus tard, Fry quitte le comité de rédaction du prestigieux hebdomadaire The New Republic car il juge sa ligne trop prosoviétique. On a en effet du mal aujourd’hui à se représenter à quel point la « lune de miel américano-soviétique » fut poussée durant la guerre, l’industrie hollywoodienne allant jusqu’à produire l’un des rares films américano-stalinien de l’histoire du cinéma[14]. Cette prise de position de Varian Fry était donc bien une nouvelle fois dans la lignée des précédentes : courageuse, isolée et à contre-courant.

En 1946, même s’il rejoint le comité directeur de l’ACLU et continue à participer aux activités de la Ligue internationale des droits de l’homme, Fry se détache de ses engagements politiques. Quand on sait que Fry est inquiété, en 1950, par la Commission des activités anti-américaines – alors qu’il avait été, dès 1936, opposé à la politique des staliniens lors de la guerre d’Espagne, une position assez peu courante dans la gauche libérale américaine de l’époque avant tout séduite par les sirènes de l’antifascisme –, on mesure à quel point son action et son positionnement politiques sont incompris et difficilement classables au regard des catégories en vigueur.

Mais Fry n’en avait pas fini avec son action à Marseille : en 1964, l’International Rescue Committee (issu de la fusion de l’ERC avec l’International Relief Association) le chargea de publier un volume de lithographies commémorant le sauvetage des artistes et des intellectuels. Il entreprit donc plusieurs voyages en France et en Europe, ces années-là, afin de prendre contact avec quelques-uns de ses anciens « clients ». Il faut bien avouer que fort peu se montrèrent reconnaissants et coopératifs… Malgré ces déconvenues, Fry reçut, quelques mois avant sa mort le 13 septembre 1967, une reconnaissance tardive de son action en étant fait chevalier de la Légion d’honneur par la France, le 12 avril au consulat de New York.

Sans doute Fry dut-il se demander, durant les longues années d’« exil intérieur » qu’il connut après son retour aux États-Unis, ce qui restait de son action. En rendant compte à chaud, en 1941, Jean Malaquais apporte une réponse claire et sans appel : « L’organisation de M. Fry semble être la seule lueur vive dans la nuit de ce drame. Rien du dilettantisme, du sectarisme des œuvres d’assistance ; rien d’un voyage touristique au pays de l’horreur. Tout à fait autonome, quoiqu’en rapport avec d’autres organisations dont le siège est aux États-Unis d’Amérique, le Centre américain de secours accomplit une besogne de sauvetage qui s’inscrit en lettres d’or dans le martyrologue de ce que l’Europe compte de plus pur, de plus noble. Avec des moyens réduits, grâce à des dons de citoyens américains, grâce surtout à la collaboration désintéressée d’une pléiade de jeunes que M. Fry a su grouper autour de lui, le Centre rachète une part d’inutiles et de gratuites cruautés, une part de paradis de tous ceux que l’on nommait jadis les honnêtes gens.[15]»

Loin de l’oubli où le personnage de Fry et l’action du CAS ont été longtemps tenus, en échappant aux commémorations consensuelles auxquelles ils donnent lieu aujourd’hui, il est sans doute possible, au vu de l’histoire qui vient d’être retracée brièvement ici, d’envisager l’hypothèse que cette action participe de ce que l’on pourrait qualifier comme une des dernières actions de solidarité internationale du vieux mouvement ouvrier, avant qu’il ne perde, après la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui restait d’autonomie par rapport aux États.

Charles Jacquier

Extrait de la seconde partie de sa postface, parue sous le tire « Une lueur vive dans la nuit » dans Livrer sur demande... Quand les artistes, les dissidents et les Juifs fuyaient les nazis (Marseille, 1940-1941).

Notes
  • 1.

    Hans Sahl, Survivre est un métier, Austral, 1995, p. 124-125. Il évoque aussi cette rencontre dans son roman autobiographique, Le Troupeau perdu, Albin Michel, 1964, p. 258-260.

  • 2.

    Lisa Fittko, Le Chemin des Pyrénées. Souvenirs 1940-1941, Maren Sell & Cie éditions, 1987.

  • 3.

    À propos des Américains du CAS, Bénédite dira qu’ils « sont naturellement moins engagés que les autres membres de la communauté, mais [que] leur séjour en France les a sensiblement gauchisés » (Daniel Bénédite, La Filière marseillaise.…, op. cit., p. 128).

  • 4.

    Originaire d’Ukraine, Paul Schmierer (1905-1966) fréquente l’extrême gauche trotskiste puis le Cercle communiste démocratique de Boris Souvarine. Médecin à Paris, il participe au Comité d’action socialiste pour l’Espagne (CASPE), qui aide notamment les militants du POUM. Replié à Marseille, il organise dès septembre 1940 une filière d’évasion pour les soldats alliés, puis se joint au CAS. En 1942, il organise un maquis dans le haut Var, associé au réseau de renseignement « Tartane-Masséna », qu’il rattache, en 1944, au service de renseignement des Mouvements unis de la résistance. Arrêté à Antibes, il s’évade, est repris mais s’échappe encore et rejoint Paris pour participer à la prise de l’immeuble abritant le Pariser Zeitung durant la libération de la capitale.

  • 5.

    Jean Rabaut, Tout est possible ! Les « gauchistes » français 1929-1944, Denoël, 1974, p. 345-346. Lire également « Céline Malaisé, Trotskistes-épiciers au cœur des années noires : l’expérience du Croque-fruit », Dissidences, octobre 2002-janvier 2003, n° 12-13, p. 77-79.

  • 6.

    Laurent Jeanpierre, « Varian Fry et le sauvetage des réfugiés… », art. cité, p. 64 et suiv.

  • 7.

    André Schiffrin, Allers-retours, Liana Lévi, 2007, p. 33.

  • 8.

    Laurent Jeanpierre, « Varian Fry et le sauvetage des réfugiés… », art. cité, p. 69.

  • 9.

    Daniel Bénédite, La Filière marseillaise, op. cit., p. 291.

  • 10.

    Texte reproduit in Varian Fry, Livrer sur demande, op. cit., p. 399.

  • 11.

    Lire David S. Wyman, L’Abandon des Juifs. Les Américains et la solution finale, Flammarion, 1987.

  • 12.

    Cité par Peter Novick, L’Holocauste dans la vie américaine, Gallimard, 2001, p. 38.

  • 13.

    Howard Zinn, Une Histoire populaire des États-Unis, Agone, 2002, p. 470.

  • 14.

    L’expression « lune de miel américano-soviétique » est de Peter Novick, L’Holocauste dans la vie américaine, op. cit., p. 34. Pour le climat d’époque vu par un révolutionnaire antistalinien, lire Alfred Rosmer, « La guerre vue de Mexico et de New York », Agone, 2003, n° 28, p. 223-244 ; et, sur le cinéma, Daniel Sauvaget, « Sur un film américain stalinien : Mission to Moscow (1943) », Agone, 2012, no 48.

  • 15.

    Jean Malaquais, « Les Hors-la-loi » (texte présenté par Laurent Jeanpierre), Luna Park, nouvelle série, janvier 2003, no 1, p. 276.