Au jour le jour

Persistance de Pierre Bourdieu (III). Les médias, les intellectuels et le sociologue (2)

Revenant sur les analyses par Pierre Bourdieu des médias et ses espoir d’en limiter les méfaits, c’est en sceptique que le philosophe Jacques Bouveresse en remarque, non sans regrets, les limites…

On est obligé de remarquer que, quand on s’interroge sur la capacité que peuvent avoir les intellectuels d’agir sur le monde et de contribuer à le transformer, la première chose que l’on constate est qu’il n’y a rien de plus facile et de plus courant que de croire ce que disent les plus critiques et les plus radicaux d’entre eux, et en même temps de s’abstenir d’en tirer des conséquences quelconques.

C’est une question qui se pose avec une acuité particulière à propos des chances de succès qu’on peut attribuer à la dénonciation des abus de pouvoir dont se rend coupable le système médiatique. On aimerait pouvoir donner raison à Bourdieu quand il affirme que la critique théorique et savante des médias est susceptible de conduire à une prise de conscience et, par ce chemin, à une modification des comportements individuels et peut-être à une amélioration des choses. « J’ai la conviction, explique-t-il dans son livre sur la télévision, (et le fait que je les présente sur une chaîne de télévision en témoigne) que des analyses comme celles-ci peuvent peut-être contribuer, pour une part, à changer les choses. Toutes les sciences ont cette prétention. Auguste Comte disait : “Science d’où prévoyance, prévoyance d’où action.” La science sociale a droit à cette ambition tout comme les autres sciences [1]. » Je suis personnellement plutôt sceptique sur les résultats auxquels a conduit jusqu’à présent la sociologie critique des médias. Mais l’honnêteté m’oblige à dire que je ne sais pas plus que d’autres ce qui peut encore être efficace contre un pouvoir aussi démesuré et aussi bien armé et protégé que celui dont il s’agit. […]

La question ne me semble pas du tout être de savoir si l’on peut ou non critiquer les médias dans les médias. La critique médiatique des médias est sûrement possible et elle est même, pourrait-on dire, prévue et souhaitée par le système lui-même. Mais tout le problème est de savoir quelles sont les chances qu’elle a de réussir à produire des effets réels et si elle est parvenue jusqu’ici ou peut parvenir demain à ébranler de façon quelconque le pouvoir auquel elle s’attaque et à modifier aussi peu que ce soit une évolution qui semble devenue à peu près inéluctable et sur laquelle personne ne semble plus depuis longtemps avoir encore les moyens d’agir.

Christopher Lasch observe que « la communication de masse, par sa nature propre, renforce, à l’instar de la chaîne de montage, la concentration du pouvoir et la structure hiérarchique de la société industrielle. Elle ne le fait pas en diffusant une idéologie autoritaire faite de patriotisme, de militarisme et de soumission, comme tant de critiques de gauche l’affirment, mais en détruisant la mémoire collective, en remplaçant les autorités auxquelles il était possible de se fier par un star system d’un nouveau genre, et en traitant toutes les idées, tous les programmes politiques, toutes les controverses et tous les conflits comme des sujets également dignes d’intérêts du point de vue de l’actualité, également dignes de retenir l’attention distraite du spectateur, et par conséquent également oubliables et dépourvus de signification [2] ». On ne voit pas très bien, dans ces conditions, ce qui pourrait empêcher la critique des médias de constituer un sujet médiatique capable, comme n’importe quel autre, de retenir un moment l’attention distraite du lecteur ou du spectateur, mais en même temps aussi oubliable et ayant toutes les chances d’être aussi vite oublié que n’importe quel autre.

Il n’est donc pas nécessaire d’être un élitiste, un puritain ou un esprit chagrin pour se poser des questions sérieuses sur l’efficacité d’une critique des médias formulée dans les médias et sur le comportement des intellectuels qui se flattent de réussir à être à la fois médiatiques et critiques. Pour expliquer ce qui se passe, il n’est, bien entendu, aucunement nécessaire de recourir à une théorie du complot ou d’imputer une perversité spéciale aux acteurs concernés, et en particulier aux plus puissants. Il n’y a pas de forces du mal qui soient à l’œuvre dans le monde social. Il y a seulement des systèmes dont il faut décrire la logique ou, pour utiliser le langage de Bourdieu, des champs dont le fonctionnement obéit à des lois qui, si elles ne sont pas immédiatement connaissables, n’ont cependant rien de secret.

Pas plus que Kraus, Bourdieu n’a critiqué les journalistes dans le but de disculper les intellectuels. Noiriel écrit que « la critique des intellectuels est sans doute la clé de voûte de toute la sociologie de Bourdieu. La notion de “pouvoir symbolique” qu’il a élaborée pour expliquer cette forme de domination part de l’idée que tous les rapports sociaux sont médiatisés par le langage [3] ». C’est un point qui est effectivement tout à fait crucial chez Bourdieu. L’inégalité dans les conditions d’accès au langage et à la maîtrise des formes imposées du bon et du beau langage constitue l’un des facteurs de discrimination les plus importants entre ceux qui exercent et ceux qui sont condamnés à subir le pouvoir symbolique (et le pouvoir en général dans ce qu’il a nécessairement de symbolique) et l’une des sources principales de la distinction entre les dominants et les dominés.

Bourdieu est revenu constamment sur le privilège considérable dont disposent ceux qui ont les moyens d’agir d’une façon qui passe essentiellement par le langage et par la capacité qu’ils ont de faire accepter à autrui une représentation de la réalité qui n’a pas besoin d’être objective pour être crédible et n’est même la plupart du temps pas du tout objective, mais conçue pour présenter la réalité à leur avantage et servir leurs propres fins. Le pouvoir symbolique, c’est d’abord le pouvoir d’amener les dominés à percevoir et à décrire les choses comme ceux qui occupent des positions dominantes ont intérêt à ce qu’ils les voient et les décrivent.

C’est vrai, bien entendu, des intellectuels, dont Bourdieu pense que leur rapport au langage et la possibilité qu’ils ont de créer le monde dont ils parlent simplement en en parlant sont à l’origine d’une difficulté spéciale qui rend souvent extrêmement problématique, pour ne pas dire impossible, pour eux l’accès à la réalité proprement dite et plus spécialement à la réalité sociale. Mais c’est vrai également de tous les producteurs de discours, et en particulier des hommes politiques et des journalistes. On peut penser, du reste, que cela le sera vraisemblablement de plus en plus, puisque gouverner est devenu aujourd’hui à peu près synonyme de communiquer.

En ce qui concerne les journalistes, une bonne partie des démêlés que Bourdieu a eus avec la télévision est venue de son désir de dénoncer à la télévision elle-même la façon discriminatoire dont le pouvoir symbolique s’y exerce au détriment des plus humbles. Le problème de ses relations avec les médias constitue un problème en soi, que je n’ai évidemment pas l’ambition de traiter réellement ici. Je me bornerai, en fait, simplement à quelques remarques, dont certaines sont plutôt théoriques et d’autres, au contraire, un peu plus personnelles. Le petit livre de Bourdieu sur la télévision a été publié en 1996 et c’est l’année suivante, en 1997, qu’est paru le livre de Serge Halimi, Les Nouveaux Chiens de garde [4]. Même s’il est exagéré de dire qu’en choisissant de descendre dans l’arène de la critique des médias Bourdieu est d’une certaine manière sorti de son laboratoire et passé du statut de sociologue pour sociologues à celui de sociologue pour tout le monde, il me semble qu’il s’agit d’une question sur laquelle son attitude a changé effectivement de façon assez significative. Autant que je m’en souvienne et s’il m’est permis à nouveau d’en juger d’après les conversations que nous avons eues sur ce point, il n’a pas accordé depuis le début à la critique des médias l’importance qu’elle a fini par prendre à ses yeux dans les dernières années. C’est une autre des questions sur lesquelles nous n’étions, je crois, pas tout à fait du même avis.

Au début de son opuscule Sur la télévision, il écrit : « Je pense […] que la télévision […] fait courir un danger très grand aux différentes sphères de la production culturelle, art, littérature, science, philosophie, droit ; je crois même que, contrairement à ce que pensent et à ce que disent, sans doute en toute bonne foi, les journalistes les plus conscients de leurs responsabilités, elle fait courir un danger non moins grand à la vie politique et à la démocratie [5]. »Popper avait dit des choses du même genre et d’une façon qui n’était pas plus modérée ou conciliante, mais sans susciter un scandale particulier et sans se heurter à des réactions comparables à celles qu’a provoquées la parution de Sur la télévision, justement parce que c’est de Bourdieu qu’il était cette fois question.

Il est important de remarquer que, contrairement à ce qu’on lui a fait dire fréquemment, Bourdieu n’a jamais contesté qu’il existe des journalistes conscients de leurs obligations et de leurs responsabilités et qui sont généralement très mécontents de ce qu’on leur fait faire et des conditions dans lesquelles ils sont contraints de travailler : « Le journalisme est un des métiers où l’on trouve le plus de gens inquiets, insatisfaits, révoltés ou cyniquement résignés, où s’exprime le plus communément (surtout du côté des dominés, évidemment) la colère, l’écœurement ou le découragement devant la réalité d’un travail que l’on continue à vivre ou à revendiquer comme “pas comme les autres”. Mais on est loin d’une situation où ces dépits ou ces rejets pourraient prendre la forme d’une véritable résistance individuelle et surtout collective [6]. »

Bourdieu s’intéresse peu et, à mon avis, peut-être pas suffisamment au comportement des journalistes, pris individuellement. Ce qu’il s’efforce de décrire et d’analyser est, comme toujours, les caractéristiques spécifiques d’un champ, en l’occurrence celui de la production télévisuelle, qui lui semble remarquable et important pour deux raisons essentielles : son emprise de plus en plus grande sur le monde de la culture et sa dépendance maximale, plus grande en tout cas que dans le cas de la presse écrite, par rapport à la logique marchande et aux lois du commerce. « Le phénomène le plus important, et qui était assez difficile à prévoir, c’est l’extension extraordinaire de l’emprise de la télévision sur l’ensemble des activités de production culturelle, y compris les activités de production scientifique ou artistique [7]. » C’est donc à la télévision que se manifeste de la façon la plus éclatante la contradiction entre les conditions économiques et sociales de la production des œuvres de la culture et celles de leur transmission au plus grand nombre : « La télévision porte à l’extrême cette contradiction dans la mesure où elle subit plus que tous les autres univers de production culturelle la pression du commerce, par l’intermédiaire de l’audimat [8]. » Et le problème de la presse écrite, même la plus sérieuse, réside dans la tendance qu’elle a à s’aligner, elle aussi, de plus en plus sur le même modèle.

Je ne suis pas sûr, pour ma part, que le renforcement de la maîtrise exercée par la télévision sur l’ensemble des activités de production culturelle ait été aussi difficile à prévoir que l’affirme Bourdieu. Mais c’est un fait qu’il ne semble pas avoir été prévu et qu’il n’a suscité à peu près aucune opposition et aucune résistance sérieuses chez les représentants du monde de la culture. L’idée que la télévision et les médias en général, en y incluant la presse écrite, pourraient faire courir un danger majeur à la culture n’a émergé que de façon relativement récente et il ne faudrait surtout pas s’imaginer qu’elle est devenue dominante ou même simplement très répandue. On touche ici au problème de la dépendance des producteurs de culture par rapport aux diffuseurs des médias et de la façon dont les premiers s’empressent généralement de collaborer avec les seconds : « Les journalistes observent souvent avec beaucoup de satisfaction que les universitaires se précipitent dans les médias, sollicitant un compte rendu, quémandant une invitation, protestant contre l’oubli où ils sont tenus. À entendre leurs témoignages, assez terrifiants, on est amené à douter vraiment de l’autonomie subjective des écrivains, des artistes et des savants [9]. »

Il n’y a évidemment que peu d’intellectuels qui pensent pouvoir se passer tout à fait de l’aide de la presse (peut-on, d’ailleurs, accéder sans elle au statut d’« intellectuel », au sens auquel le mot est utilisé la plupart du temps en France ?) ; et il y en a encore moins qui soient prêts à prendre le risque de la critiquer ouvertement. Le prix à payer pour cela est bien connu et il est élevé. Ce que dit Daniel Carton des relations que ses confrères de la presse et les hommes politiques ont avec un journal comme Le Monde s’applique évidemment aussi au comportement des intellectuels à son égard : « La toute première recommandation faite à la jeune attachée de presse ou au communicant fringant qui débarque est : “Ne pas se fâcher avec Le Monde.” Ligne de conduite que s’imposent également les confrères respectueux des usages de la corporation du papier. C’est l’assurance tous risques que les politiques s’empressent de contracter pour espérer voyager loin. Attaquez-vous au Monde et les nuages noirs du bannissement s’accumuleront au-dessus de votre tête [10]. »

Bourdieu espérait que la prise de conscience de tous les mécanismes qu’il a décrits pourrait conduire « à des tentatives collectives pour protéger l’autonomie qui est la condition du progrès scientifique contre l’emprise croissante de la télévision [11] ». Il y a eu et il continuera sans doute à y avoir quelques protestations individuelles dispersées, mais il n’y a malheureusement pas eu jusqu’à présent de tentatives collectives de l’espèce à laquelle il songeait et rien ne prouve qu’il puisse y en avoir. Mon sentiment personnel est que, pour conserver une chance de réussir à s’opposer à l’emprise croissante des médias, le monde intellectuel aurait dû réagir de façon beaucoup plus collective et commencer à le faire beaucoup plus tôt. Mais il ne l’a pas fait au moment où c’était peut-être encore possible et il ne se révoltera sûrement plus désormais contre ce que l’on peut considérer et qu’il considère lui-même largement comme un fait accompli.

On peut mesurer l’affaiblissement des capacités de résistance du milieu intellectuel à la façon dont ce qui suscitait encore l’étonnement et l’indignation il y a [quarante ou cinquante ans] a fini par apparaître comme tout à fait normal et supportable, voire même satisfaisant. Régis Debray a publié en 1979 un livre, que j’avais trouvé à l’époque courageux et assez remarquable, intitulé Le Pouvoir intellectuel en France, dans lequel il écrivait notamment : « Quarante médiocrates (au grand maximum) ont pouvoir de vie ou de mort sur quarante mille auteurs. […] Pour les travaux des uns et des autres, ils constituent le sas à passage obligatoire séparant l’événement du non-événement, l’être du néant, l’utile de l’absurde [12]. »

Ce Debray-là est celui auquel Christopher Lasch fait référence dans Culture de masse ou culture populaire ? : « Les nouveaux médias se bornent à universaliser les effets du marché, en réduisant les idées au statut de marchandises. De la même façon qu’ils transforment le processus de sélection et de confirmation de la vertu politique en substituant au jugement populaire leurs propres conceptions de l’intérêt médiatique, ils transforment la consécration de l’excellence littéraire ou artistique. Leur appétit insatiable pour la “nouveauté” (c’est-à-dire pour de vieilles formules présentées sous de nouveaux oripeaux), leur dépendance à l’égard de l’immédiateté du succès du produit lancé sur le marché, ainsi que leur besoin d’“une révolution idéologique annuelle”, comme dit Debray, font désormais de la “visibilité” le seul critère du mérite intellectuel [13]. » […]

Autant que je m’en souvienne, Debray, à l’époque dont je parle, avait suscité un certain scandale en dénonçant le pouvoir quasiment dictatorial exercé, selon lui, sur la littérature par une émission de télévision comme celle de Bernard Pivot, mais s’était ensuite rétracté de façon assez piteuse. Aujourd’hui, malheureusement, le médiologue et soi-disant critique des médias, dont le statut est devenu à peu près indiscernable de celui des intellectuels les plus médiatiques auxquels il s’en prenait dans son livre, semble avoir changé radicalement de ton et de musique. Il n’a rien contre l’oligarchie ou même le despotisme des médiocrates, pourvu qu’ils soient éclairés, et il ne semble plus très préoccupé par la question de savoir si le pouvoir exercé par les médias dans le domaine de la culture est légitime ou usurpé.

Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur [jusqu’à la mort en 2020] a évoqué souvent, avec un mélange assez typique d’arrogance et de fausse humilité, la façon dont son journal a exercé pendant longtemps et continue probablement à exercer une véritable hégémonie sur le monde intellectuel. Il y a de bonnes raisons, si on s’en tient à l’aspect proprement intellectuel, de penser que le pouvoir dont il s’agit et la façon dont il est exercé sont le plus souvent très discutables (pour ne pas dire plus). Ceux qui le détiennent ne donnent que rarement l’impression de posséder réellement les connaissances et les qualités de caractère qui seraient nécessaires pour cela.

Ce qui indignait Bourdieu, avec qui j’ai souvent parlé de ce problème, était la confusion constante des rôles et des compétences sur laquelle repose le magistère intellectuel d’un journal comme Le Nouvel Observateur. Mais il semble qu’elle ne gêne pas vraiment et ne gêne même plus du tout Debray, qui, d’après ce que j’ai pu lire dans Le Monde, à l’occasion du transfert des papiers de Jean Daniel à la Très Grande Bibliothèque, ce qui a valu à celui-ci, paraît-il, « une journée entière d’éloges », a tenu à le déculpabiliser complètement : « Après tout, il est rare qu’on puisse dire du bien des hégémonies. Là, on a envie de dire : bravo, longue vie au pouvoir intellectuel de notre ami Jean. » Comme dirait Kraus, puisqu’on est démocrate, on aimerait bien voir disparaître ou, en tout cas, changer sérieusement le système de l’intellocratie et de la médiocratie, mais à la condition de pouvoir conserver tous les intellocrates et les médiocrates, pris individuellement, qui sont, comme chacun sait, tous si sympathiques, si remarquables et si indispensables.

(À suivre…)

Jacques Bouveresse

Deuxième partie d’un texte écrit à partir d’une conférence prononcée à l’Université populaire de Montreuil le 21 mai 2003 et réédité dans Bourdieu, savant et politique (Agone, 2004)

De Pierre Bourdieu, à paraître en janvier 2022, la réédition d’Interventions, 1961-2001. Science sociale et action politique.

(La série « Persistance de Pierre Bourdieu » est illustrée de portraits issus du documentaire de Pierre Carles, La sociologie est un sport de combat, CP-Production, 2001 .)

Notes
  • 1.

    Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Raisons d’agir, 1996, p. 63.

  • 2.

    Christopher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ?, Climats, 2001, p. 56.

  • 3.

    Gérard Noiriel, Penser avec, penser contre. Itinéraire d’un historien, Belin, 2003, p. 156.

  • 4.

    Serge Halimi, Les Nouveaux Chiens de garde, Raisons d’agir, [1997] 2005.

  • 5.

    Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Raisons d’agir, 1996, p. 5.

  • 6.

    Op. cit., p. 41-42.

  • 7.

    Op. cit., p. 40.

  • 8.

    Op. cit..

  • 9.

    Op. cit., p. 70.

  • 10.

    Daniel Carton, « Bien entendu… c’est off. » Ce que les journalistes politiques ne racontent jamais, Albin Michel, 2003, p. 145.

  • 11.

    Pierre Bourdieu, Sur la télévision, op. cit., p. 70.

  • 12.

    Régis Debray, Le Pouvoir intellectuel en France, Ramsay, 1979, p. 175-176.

  • 13.

    Christopher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ?, op. cit., p. 59-60.