Pour Wittgenstein, l'importance de la philosophie est celle du langage lui-même, de sa place dans nos vies, de son emprise sur nos façons de penser et d'agir. Comme il l'a écrit un jour, "le langage est tout" et c'est à leur lien intime avec le langage que les problèmes philosophiques doivent leur spécificité, leur profondeur et leur difficulté. Derrière ces problèmes, il n'y a généralement rien d'autre que de la confusion et du brouillard linguistique. Mais encore faut-il accepter de faire ce qui est nécessaire pour les dissiper.
Qualifier de "non-sens" la plupart des choses que disent les philosophes ne résout évidemment aucun problème. Le trajet de la philosophie consiste à passer d'un non-sens caché à un non-sens manifeste, en surmontant, pour y parvenir, des résistances d'un type spécial. Ce que dit Wittgenstein sur la façon dont un problème philosophique peut être psée et résolu ne constitue pas une incitation à la paresse (anti-)philosophique, mais à un travail d'une difficulté particulière et dont le résultat n'est en aucune façon garanti.

Depuis plus de trente ans, Jacques Bouveresse explore les idées de Wittgenstein et les rend accessibles aux non-spécialistes. Introduction à l’ensemble de cette pensée, ce volume expose sa conception des problèmes philosophiques et développe la « méthode wittgensteinienne » sur quelques exemples typiques : la science et la croyance, le langage et l’image, l’action et ses motifs, ou encore le temps.

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