Le 29 janvier 1990, alors que le général Pinochet s’apprête à céder la place à un président démocratiquement élu, une spectaculaire évasion a lieu dans une prison de Santiago. Les prisonniers politiques du Front patriotique Manuel Rodríguez (FPMR) viennent brutalement rappeler que, derrière les apparences de la "transition démocratique", les comptes de la dictature sont loin d’être réglés.

Xavier Montanyà retrace l’épopée de ces militants dont l’action de lutte armée – notamment l’attentat qui faillit abattre Pinochet en 1986 – joue un rôle décisif pour ébranler le régime sanglant des militaires. Ce n’est qu’à leur suite que viendront les tractations politiciennes, sous l’arbitrage plus ou moins discret des États-Unis.
Ayant refusé de s’en remettre à la clémence hypothétique d’une démocratie où l’ancien dictateur allait rester le chef des armées, les évadés d’hier, dont certains sont encore poursuivis par la justice, restent aujourd’hui les derniers exilés de Pinochet.

Ouvrage traduit avec le concours du Centre national du livre

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